Le rapatriement (20 mars 2014).

 
C'est au premier jour du printemps, salué par un magnifique soleil, que je suis allé récupérer une VISA Club Reinette année-modèle 1979. Soit exactement le modèle que je cherchais et qui, hélas, n'est plus trop courant. Outre d'être la version qui orne la page d'accueil de mon site (antérieur à l'achat de la voiture !), la Club Reinette fait partie, avec la Special Jaune Mimosa et la Super Rouge Géranium, du fameux triptyque de 1978, bien connu de tous les amateurs de VISA groin : le premier catalogue de gamme.

Il est treize heure trente,  la paperasse administrative est effectuée avec l'ancien propriétaire, un deuchiste non seulement très sympathique mais également homme de parole ce qui devient malheureusement suffisamment rare pour être souligné.   Il est temps désormais de prendre la route du retour à bord de la petite Citroën. 430 kilomètres nous séparent du bercail, le tout sur nationales au travers de quatre départements. Inutile de dire qu'il y a toujours un fond d'angoisse lorsqu'il s'agit d'abattre une telle distance au volant d'une voiture vieille de 35 ans et dont, de surcroît, on ne connaît pas vraiment l'état mécanique ! Mais cette VISA vient de passer son contrôle technique avec brio et roulait régulièrement sur de petites distances; il n'y a donc aucune raison pour que cela se passe mal. D'ailleurs, cet optimisme sera confirmé dès les premières dizaines de kilomètres : la VISA freine bien, roule droit, aucun bruit suspect de roulement, d'échappement,  de boîte ou de moulin, tout fonctionne à bord, bref que du bonheur. Du coup, coude à la portière par ce grand soleil, le rythme de croisière augmente gentiment avec un total sentiment de sécurité.
Petite photo au volant lors de la traversée de la Beauce... c'est beau mais c'est plat !

Tout en restant toujours respectueux des limitations légales, je m'aperçois que la VISA, malgré son modeste flat-twin de 652 cc et 36 ch DIN, offre des performances tout à fait honnêtes dans le trafic actuel : prendre une "grimpette" ou croiser à 110 km/h sur une 2x2 voies ne pose aucune difficulté particulière. Seule ombre au tableau, mais je m'en étais douté dès le départ, l'embrayage est bien fatigué : en sollicitant le moteur en troisième et quatrième, ça patine sec dans le beurre de cacahuètes ! Ce sera donc l'intervention mécanique à effectuer en priorité.

Bien que la VISA aligne joyeusement les kilomètres tels des perles sur un collier, une petite pause s'impose, histoire de faire souffler le moulin. L'occasion des premiers clichés...

... et d'un premier inventaire des travaux de restauration qui m'attendent. Je commencerai vraisemblablement par un gros nettoyage et une rénovation de la peinture atrocement ternie par les UV durant 35 ans.

Chartres, Orléans, Nevers, Autun, puis nous voilà rendus à la maison. Sans croiser une seule VISA soit dit en passant. Mais tout de même un ambulancier qui s'est mis à mon niveau sur une double voie, coup de klaxon et pouce en l'air... un connaisseur, ça fait plaisir.  Comme il n'y a pas de compteur journalier sur une 79, j'avais pris soin de noter le kilométrage total de départ. Plein refait (seulement 25 litres), je peux aisément calculer la consommation, soit 5,85 L/100. Les données Citroën d'époque annonçaient 5,7 L/100 à 90 km/h stabilisés. Dans "la vraie vie",  qui alterne des portions à 110 km/h, à 90, des montées, des descentes, et des passages en zones urbaines truffées de ronds-points, je trouve que le résultat est plutôt pas mal.


 
 
 



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