Achat de quelques pièces neuves le 11 avril 2014. 
 

Comme évoqué dans la partie "rapatriement", l'urgence mécanique sur la VISA consistait à changer l'embrayage.  Je commande donc un kit VALEO, certes un peu plus cher que d'autres références que l'on trouve sur internet ici et là, mais avec la garantie d'avoir du sérieux et, surtout, un matériel conforme à l'original (mécanisme à linguets). Dans la foulée et pour rentabiliser les frais de port, je prends également  deux joints de cache-culbuteurs, une courroie d'alternateur et un faisceau d'allumage, terme presque pompeux pour désigner les deux seuls fils de bougies que nécessite la VISA !

Dépose moteur, changement de l'embrayage, réglage culbus, vidange, bougies, faisceau, joints le 13 avril 2014.

Hop, le moteur est déposé. À deux, il ne nous a pas fallu deux heures pour arriver à ce résultat.  Avec un peu plus d'entraînement, je suis persuadé qu'on peut faire allègrement descendre le chrono sous les 60 minutes. Aucune pièce grippée, tout vient naturellement, le WD-40 et la disqueuse sont restés sur l'étagère : que du bonheur je vous dis !

J'en profite pour faire un brin de nettoyage dans la baie moteur. Au revoir terre et feuilles mortes accumulées depuis 35 ans dans tous les recoins. Une couche de Rustol vient protéger les quelques endroits où la peinture a disparu et où le métal est plus vulnérable (support de batterie, berceau, etc.).  

Le 652, petit par la taille mais doué de capacités exceptionnelles. Il est l'aboutissement du bicylindre qui a déjà tant fait ses preuves sur la deuche et ses dérivés. 

Preuve en image, l'embrayage était vraiment rincé.  Au point d'attaquer les rivets...

Là encore, moteur à terre, c'est l'occasion de régler le jeu des culbuteurs. Bien que cette opération puisse se faire moteur en place, il faut avouer que l'accès est beaucoup plus aisé ainsi ! On ne le répète jamais assez, ce réglage est primordial pour un bon fonctionnement du bicylindre. Souvent sur les forums, on lit des propriétaires qui s'entêtent à chercher une panne d'allumage ou de carburation

compliquée alors que tout fonctionne bien... à l'exception de leurs culbus qui sont partis aux fraises. J'en profiterai évidemment pour remonter les joints de caches neufs. 

La vidange sera faite dans la foulée, avec huile minérale (surtout pas de synthèse dans un vieux moulin !) et filtre neuf. Attention au niveau, car si le moteur de la VISA ne pardonne pas un manque d'huile, il ne supporte pas non plus l'excès qui génère une surpression dans le circuit. 

Changement du filtre à carburant, du filtre à air & des manchons de chauffage le 17 avril 2014.

Durits, filtre à carburant et colliers de serrage sont changés, toujours dans l'idée de favoriser la fiabilité mécanique. J'ai souvent vu des VISA ou LN/A sur lesquelles un filtre avait été placé au dessus du moteur près du carburateur. C'est  à proscrire pour des raisons évidentes de sécurité. Un collier casse, une Durit se fissure et vous arrosez à l'essence l'échappement brûlant et les cylindres... avec en prime la vieille mousse des conduits de chauffage qui ne demande qu'à participer à la fête. Non, définitivement, la seule place pour le filtre à carburant c'est ici, comme sur la photo. 

Conjointement, je reçois un lot d'allumage de rechange au cas où.  Deux capteurs deux fils, un "calculo"  VA1VD1 et une bobine marron spécifique AEI. Mais pour l'instant tout le matériel d'origine fonctionne à merveille. 

Comme la photo en atteste, le filtre à air avait quant à lui besoin de prendre une retraite méritée. Nul doute que le bicylindre va bien mieux respirer avec le filtre neuf. J'effectue un réglage de fortune sur le carburateur (ralenti/richesse) en attendant une prochaine intervention consistant à tout nettoyer aux ultrasons et à changer l'ensemble des joints. 

Autre opération, celle-ci davantage pour le confort du conducteur et des passagers, mais croyez-moi incontournable quand même : le changement des manchons de chauffage dont je parlais plus haut. C'est un grand classique sur les VISA bicylindres, la mousse des conduits se désagrège en petites particules et, une fois la ventilation de l'habitacle enclenchée, c'est carnaval avec des confettis plein les yeux...

Ces modèles se trouvent à pas cher chez un revendeur spécialisé 2CV, il faut toutefois les raccourcir un peu à l'aide d'un bon cutter. 

Changement du bouchon de réservoir le 26 juillet 2014.

Petite intervention récréative mais là encore pourtant importante. J'avais remarqué que la VISA puait souvent l'essence dans l'habitacle. Après une rapide enquête le coupable est démasqué : le joint en liège du bouchon d'origine est complètement cuit. Résultat, à chaque virage à gauche, à chaque rond-point, mon essence coule allègrement le long de l'aile et s'infiltre par la porte arrière droite.

Changement de la pompe de lave-glace le 08 juin 2014.

Maladie récurrente sur la VISA groin et les VISA II équipées du même dispositif : la pompe de lave-glace. Ce modèle est peu efficace, peu fiable et quasiment introuvable aujourd'hui en état. Bien que ressemblant au modèle équipant les GS/GSA, celui-ci est plus court et rend toute interchangeabilité vaine. 

Après quelques heures de recherche, j'ai finalement réussi à trouver une pompe d'origine et fonctionnelle. Toutefois, vu la pression qui ne risque pas d'effrayer les moustiques collés au pare-brise,  je pense à l'avenir installer une pompe standard 12V hors bocal qui n'aura pas de mal à être plus efficace.

Panne de démarrage le 09 août 2014.

Un truc curieux qui ressemble à s'y méprendre à une batterie à l'agonie. Comme de toute façon je préfère  avoir une traçabilité sur les consommables qui équipent ma VISA et que, justement, je ne sais pas de quand date la batterie de supermarché qui est dessus, j'investis dans une VARTA, marque que je sais par expérience de belle longévité. Surprise toutefois, rien n'y change...

Voici en définitive le coupable.  Après démontage, il s'avère qu'un des charbons est bien trop usé et que le collecteur est outrageusement sale. En effet, la poudre de graphite s'installe dans ses rainures et finit par le mettre en court-circuit. Un bon nettoyage puis le montage d'un charbon récupéré sur un FEMSA d'occasion le feront repartir comme neuf. 

Depuis quelque temps, je note très clairement un problème de guidage du train avant qui tend à s'aggraver. La VISA "tire" d'un côté à l'accélération et de l'autre à la décélération, ce qui est le symptôme typique d'un silentbloc HS mettant à mal la rigidité du train. Après une rapide auscultation, le coupable est trouvé...

Merci à Pat du club pour la communication des bonnes références, communes aux LN/A.